đ§čD'oĂč vient l'infobĂ©sitĂ© professionnelle, et comment y remĂ©dier ?
Lorsque l'on sature sous l'effet d'un trop plein d'informations dans le cadre de son métier et que l'on craint de ne plus s'y retrouver, l'infobésité professionnelle guette. Je propose ici ma maniÚre d'aborder le problÚme, de façon à gagner en efficacité, en temps et en esprit critique.
Peut-on ĂȘtre mĂ©diateur numĂ©rique et se retrouver en situation dâinfobĂ©sitĂ© ?
Alors que jâorganise ma rentrĂ©e de septembre en tant quâindĂ©pendant, jâaffronte un constat dĂ©stabilisant : Ă force de veille technique, de recherches et dâaccumulation dâinformations sur mes domaines dâactivitĂ©, force est d'admettre que la rĂ©ponse est affirmative. Je croule littĂ©ralement aujourdâhui sous une pile de donnĂ©es, de documents et multiples rapports ou liens internet. Dire que je ne mây retrouvais plus dans ce fatras de connaissances et de ressources tient lieu dâeuphĂ©misme.
Puisquâil y a fort Ă parier que je ne suis pas le seul professionnel dans ce cas, je vous propose dâillustrer lâapproche que jâai mise en place pour Ă©viter dâĂȘtre submergĂ©. En ligne de mire : un gain dâefficacitĂ©, de temps et dâesprit critique !
Comment lutter contre lâinfobĂ©sitĂ© professionnelle ?
Cette situation ne pouvant pas durer, jâai pris le taureau par les cornes : il fallait repenser mon organisation, mon rapport Ă lâacquisition dâinformations et ma mĂ©thode de stockage des donnĂ©es. Ă tout bien considĂ©rer, il sâagit dâune simple problĂ©matique dâhygiĂšne numĂ©rique.
Je me suis donc lancĂ© dans un travail dâarchiviste et de bibliothĂ©caire en quatre points pour parvenir Ă mes fins, dans une logique oĂč sobriĂ©tĂ© et efficacitĂ© vont de pair :
- ReconsidĂ©rer le lieu de stockage de lâinformation ;
- Reconsidérer la stratégie de veille ;
- Statuer sur les ressources issues des canaux de communication ;
- RĂ©interroger la notion de ressourceries.
1. ReconsidĂ©rer son lieu de stockage de lâinformation
Jâai commencĂ© par le plus simple. AprĂšs vĂ©rification, les multiples ressources Ă ma disposition se concentrent dans deux espaces distincts : mon navigateur internet et mon disque dur. Je ne compte pas mon Cloud puisque ce dernier est avant tout une sauvegarde synchronisĂ©e avec les contenus locaux du PC.
1.1. GĂ©rer les favoris et dossiers de son navigateur internet
Sans prĂ©tendre ĂȘtre un maniaque de lâorganisation, jâapprĂ©cie malgrĂ© tout de pouvoir retrouver une ressource prĂ©cise sans avoir Ă me demander oĂč elle se trouve. On peut rĂ©sumer grossiĂšrement cela par la nĂ©cessitĂ© de ranger son coin dâinternet.
Lâaccumulation de raccourcis du navigateur web
Tout d'abord, force est dâadmettre quâayant commencĂ© Ă utiliser internet depuis mon adolescence (prĂšs de vingt ans, mais passons sur les questions de gĂ©nĂ©ration), jâai accumulĂ© un grand nombre de favoris dans mon navigateur web. Ces ressources ont Ă©tĂ© conservĂ©es autant Ă titre personnel que professionnel.
Jâai toujours rĂ©ussi Ă opĂ©rer la distinction entre les deux, nĂ©anmoins la frontiĂšre peut Ă l'occasion se rĂ©vĂ©ler floue, surtout en cas de convergence.
On mâobjectera que la solution serait de crĂ©er un compte Firefox pro et un perso, afin de dissocier lâensemble une bonne fois. Il sâagit dâun choix que je rĂ©fute, toutefois je reconnais que, pour certain.e.s, ce peut ĂȘtre une dĂ©cision pertinente.
Organiser ses favoris
En premier lieu, jâai repris lâintĂ©gralitĂ© des dossiers et liens enregistrĂ©s sur mon navigateur web (Firefox), la partie la plus fournie et chaotique de mes ressources. Jetez un Ćil Ă vos propres raccourcis ; quâen est-il, en toute franchise ? Personnellement, jâai Ă©tĂ© surpris de redĂ©couvrir autant de favoris dont jâavais oubliĂ© lâexistence.
Jâai donc tout rĂ©organisĂ©. Exit la redondance, exit les dĂ©nominations vagues et imprĂ©cises, exit les liens morts, exit les doublons ! Le bon vieux principe du « Il faut appeler un chat un chat » a conduit Ă rebaptiser de nombreuses sections thĂ©matiques, et cela m'a permis de trier, catĂ©gorise et ranger lâensemble des liens. Je nâai pas poussĂ© le vice jusquâĂ utiliser lâindice Dewey des bibliothĂšques, mais qui sait ? Pour la suite peut-ĂȘtre...
Cette seule Ă©tape peut prendre bien des heures selon les gens, nĂ©anmoins elle me semble essentielle pour sâattaquer Ă lâinfobĂ©sitĂ© gĂ©nĂ©rale.
1.2. La sauvegarde locale : Ranger le PC/ajuster lâarborescence
Jâai appliquĂ© la mĂȘme logique Ă mon PC quâau navigateur web, bien que le premier nâen ait guĂšre eu besoin en rĂ©alitĂ©. AprĂšs tout, jâanime des ateliers oĂč jâapprends aux gens Ă organiser leurs fichiers ; ce serait se moquer du monde de ne pas mettre en action mes propres recommandations.
De fait, câest surtout la gestion des tĂ©lĂ©chargements, notamment les PDF qui me pose souci : souvent mal nommĂ©s par leurs crĂ©ateurs, ces fichiers s'identifient avec difficultĂ©. De plus, ces documents sâaccumulent vite quand on nây prend pas garde et quâon veut « les garder pour les consulter plus tard »... Il a donc fallu consulter ce qui traĂźnait et renommer lâintĂ©gralitĂ© de ces documents « en attente » pour les dĂ©placer vers le dossier oĂč ils avaient lieu de se trouver.
Câest un travail ingrat, un labeur de fourmi, toutefois ceci s'achĂšve en quelques heures maximum.
Supprimer les documents inutiles
Accessoirement, ranger ses fichiers offre lâoccasion d'accomplir un tri entre le bon grain et lâivraie, et de dĂ©sengorger la mĂ©moire du PC â ce qui ne fait jamais de mal. AprĂšs tout, il y a rarement besoin de tout garder : un PC nâa pas vocation Ă devenir une succursale du web.
2. La stratĂ©gie de veille : faire face Ă lâaccumulation dâinformations
Se tenir au fait de lâactualitĂ© dans son domaine est crucial pour tous les professionnels, notamment quand il sâagit de proposer des services. Pour nous assurer de ne rien manquer des derniĂšres informations, nous sommes nombreux Ă mettre en place une stratĂ©gie de veille, afin dâĂȘtre alertĂ©s en temps et en heure des nouveautĂ©s. Nul ne souhaite ĂȘtre Ă la traĂźne, nâest-ce pas ?
Infobésité générée par la veille technique
Qu'importe la stratĂ©gie de veille que lâon met en place pour se tenir au courant de derniĂšres nouveautĂ©s, vient un moment oĂč ladite veille engendre un surplus informationnel Ă traiter. Selon les sujets sur lesquels on se positionne, la production dâarticles, de rapports et dâanalyses peut se rĂ©vĂ©ler quotidienne.
Or, tout le monde ne parvient pas Ă suivre le rythme de publication.
MĂȘme en admettant quâune bonne partie puisse ĂȘtre laissĂ©e de cĂŽtĂ©, il y a toujours une part de ces ressources quâon jugera utile et Ă sauvegarder. Vient alors lâengrenage : Ă force dâenregistrer le rĂ©sultat de cette veille, notre mĂ©diathĂšque personnelle sâenrichit au fil des annĂ©es de façon exponentielle...
Et là , soudain, vient le drame : infobésité.
Qui plus est, la veille reprĂ©sente une tĂąche chronophage, qui peut vite prendre le pas sur les autres activitĂ©s. Si tel est votre cas, il y a un problĂšme. Dans lâidĂ©al, pour limiter le sentiment dâinfobĂ©sitĂ© quâelle gĂ©nĂšre, jâestime quâune veille technique optimisĂ©e ne devrait pas dĂ©passer une demi-journĂ©e par semaine, voire deux Ă la rigueur â du moins dans le cadre de mon mĂ©tier.
(RĂ©)Organiser sa stratĂ©gie de veille technique : penser Ă changer dâoutils
Il existe de nombreuses solutions logicielles pour mettre en place une veille technique, quâon ne va pas dĂ©tailler ici. Organiser sa veille Ă©tant un sujet Ă part entiĂšre, je reviendrai dessus Ă une autre occasion. NĂ©anmoins, notons que la qualitĂ© des solutions techniques mobilisĂ©es Ă un impact direct sur la pertinence et lâefficacitĂ© de celle-ci. Dresser le bilan des outils quâon utilise devient donc crucial : trĂšs souvent, le problĂšme vient juste de lĂ .
Mon systĂšme de veille
JusquâĂ prĂ©sent, aprĂšs avoir testĂ© diverses mĂ©thodes, je me basais sur lâinscription Ă une sĂ©lection de newsletters, un agrĂ©gateur de flux RSS (Netvibes, efficace, mais parfois obsolĂšte) et un bot de recherches (Flint).
Migrer de Netvibes Ă un autre outil et parier sur lâautomatisation sont des pistes que jâai en tĂȘte depuis un moment, mais cela nâa pas encore Ă©tĂ© suivi dâeffets puisque je guette toujours la solution idĂ©ale. Il va falloir expĂ©rimenter en la matiĂšre.
Remettre en question mon approche de la veille technique a eu en tout cas le mĂ©rite de provoquer chez moi une interrogation profonde : lâactualitĂ© constitue-t-elle vraiment une ressource ?
Critique de la veille sur internet
RĂ©cemment, jâai constatĂ© que ma veille numĂ©rique tourne en rond. Il y a certes beaucoup de solutions proposĂ©es, dâangles dâapproche diffĂ©rents, de pĂ©dagogies alternatives, dâoutils suggĂ©rĂ©s, nĂ©anmoins la majoritĂ© des publications ne mâapporte plus grand-chose de fondamentalement nouveau sur le fond. Je m'informais, mais rien ne venait remettre en cause ni chatouiller mes reprĂ©sentations. PlutĂŽt gĂȘnant quand l'objectif est de dĂ©velopper son expertise, vous en conviendrez !
Restait Ă comprendre pourquoi cette impression. Mon interprĂ©tation est la suivante : hormis les dossiers et rapports fouillĂ©s, pas si frĂ©quents en rĂ©alitĂ©, l'essentiel des articles rĂ©pertoriĂ©s par la veille technique sur internet traite juste dâactualitĂ©. Autrement dit, une information de surface, limitĂ©e par le format de mĂ©dia, qui nâoffre que rarement une analyse fine et en profondeur des thĂšmes abordĂ©s. Parfois, une publication ou une interview sort du lot, mais, dans lâensemble, il sâagit surtout de dĂ©blayer quelques gĂ©nĂ©ralitĂ©s auprĂšs du grand public.
Abandonner internet pour le livre papier?
Cela signifie deux choses : primo, pour creuser et maĂźtriser un sujet, il vaut mieux se tourner vers des publications dâexperts ou spĂ©cialistes, et, secundo, miser sur des publications autrement plus consĂ©quentes que des articles ou des dossiers. Quitter le bruit de fond pour aller vers la musique, si vous me permettez lâexpression. Or, quel est le meilleur format pour aborder dans le dĂ©tail un thĂšme ? Je vous le donne en mille : des livres de rĂ©fĂ©rence et de vulgarisation, de prĂ©fĂ©rence assez rĂ©cents pour demeurer pertinents aujourdâhui.
Cela nâa rien de paradoxal ; en principe, les publications papier appartiennent aussi Ă la veille. Câest juste quâĂ lâĂ©poque actuelle oĂč la dĂ©matĂ©rialisation impose ses rĂšgles, on peut facilement oublier ce mĂ©dia, ou du moins le nĂ©gliger. C'Ă©tait mon cas. Dont acte : jâai quittĂ© mon PC pour un passage en librairie, et force est de constater quâavec les quelques ouvrages dĂ©jĂ achevĂ©s, jâai le sentiment dâavoir plus appris en deux semaines quâen six mois de veille sur internet. De quoi changer la perspective.
En tous les cas, jâidentifie quatre avantages Ă privilĂ©gier des livres plutĂŽt que des articles web :
- AccĂ©der Ă une analyse dĂ©taillĂ©e sur un ou plusieurs sujets (la somme dâinformations contenues dans un livre est inĂ©vitablement plus importante que dans un article) ;
- DĂ©couvrir le point de vue dâauteurs de rĂ©fĂ©rence (plutĂŽt que de se contenter de citations et de rĂ©sumĂ©s de ces derniers, autant aborder leur pensĂ©e rĂ©elle pour vraiment la comprendre, voire la critiquer) ;
- Déconnecter, sans cesser de travailler (confort de la recherche, qui peut s'effectuer depuis un hamac ou un canapé) ;
- La mĂ©morisation des connaissances sâeffectue diffĂ©remment.
3. Infobésité issue des canaux de communication
Les Ă©changes entre collĂšgues ou entre pairs offrent lâoccasion de partager dâinnombrables documents et ressources intĂ©ressantes. Il peut sâagir aussi bien des courriels que des chats et autres plateformes collaboratives.
Le problĂšme, câest que mĂȘme en organisant au mieux les fils de discussions, en mettant des labels ou des tags pour sây repĂ©rer, la quantitĂ© de propos sâaccroit de façon exponentielle avec le temps. Certes, certains Ă©changes sont marquants, mais disposons-nous de la capacitĂ© cĂ©rĂ©brale nĂ©cessaire pour tout nous remĂ©morer ? Vous souviendrez-vous des dĂ©tails dâun mail important dans dix ans ?
Une illustration avec les acteurs de la MedNum
Le dĂ©ploiement des conseillers numĂ©riques France Services a conduit Ă instaurer des canaux de communication spĂ©cifiques, Ă lâĂ©chelle locale et nationale. Il sâagit principalement de Discord (par exemple pour la MĂ©tropole de Lyon) et Mattermost (niveau local et national). Je ne serais pas surpris que Slack soit plĂ©biscitĂ© dans dâautres rĂ©gions.
Force est de constater quâaprĂšs bientĂŽt deux ans de mise en place, la quantitĂ© de fils de discussions et sujets traitĂ©s est consĂ©quente. Les ressources partagĂ©es sont pertinentes, adaptĂ©es pour la communautĂ©, mais... ça commence Ă devenir la jungle, puisque c'est un espace dâĂ©changes, et non une ressourcerie (voir plus loin). Ă moins de savoir exactement ce quâon cherche, il est ardu de le retrouver. PlutĂŽt dommage.
Capter lâinformation rapidement
Mieux vaut considĂ©rer que, dans ce cas de figure, on est davantage dans lâimmĂ©diatetĂ© de lâinformation que dans lâorganisation et lâarchivage de celle-ci. Les ressources Ă©changĂ©es doivent donc ĂȘtre traitĂ©es et enregistrĂ©es rapidement, faute de quoi elles seront noyĂ©es dans la masse. Câest une forme de veille, ni plus ni moins.
La stratĂ©gie la plus simple consiste en ce cas Ă tĂ©lĂ©charger les documents pour les conserver en local (nĂ©cessite un archivage efficace â cf plus haut), noter dans un fichier ressource les informations essentielles ou enregistrer les liens dans votre navigateur (cf plus haut). Cela doit ĂȘtre accompli dĂšs que vous voyez circuler lâinformation : diffĂ©rer son traitement, câest courir le risque de passer Ă cĂŽtĂ©. Vous le sentez, le risque de FOMO?
AprĂšs avoir repris en main mon systĂšme de stockage, cette approche me semble la plus pertinente, dâautant plus quâelle est facile Ă mettre en place.
4. Ressourceries : la stratégie des communs en surchauffe ?
Dans le sillage des militants des communs, diverses structures (privĂ©es, associatives ou publiques) de la mĂ©diation numĂ©rique ont crĂ©Ă© ce quâon dĂ©signe sous le terme de ressourceries : des bases de donnĂ©es ressources pour les professionnels. Ceci permet de mieux organiser et rĂ©pertorier la connaissance que dans des canaux de discussions. Il est fort probable que vous en utilisiez quelques-unes.
Ressourceries de la médiation numérique
En ce qui concerne les acteurs de la mĂ©diation numĂ©rique, jâen cite volontiers deux ci-dessous :
Comme vous vous en doutez, il y en a bien dâautres, au vu de la multiplicitĂ© dâacteurs du domaine ! Câest justement lĂ oĂč ça devient drĂŽle : dans la majoritĂ© des cas, la crĂ©ation dâune ressourcerie est une initiative isolĂ©e, lancĂ©e sans concertation gĂ©nĂ©rale. Il peut sâagir de vouloir dĂ©velopper sa propre base de donnĂ©es interne ou dâaspirer Ă ĂȘtre les instigateurs de LA ressourcerie globale de rĂ©fĂ©rence. Quand compĂ©tition et coopĂ©ration se mĂȘlent... RĂ©sultat ? Il existe dĂ©sormais plĂ©thore de bases de donnĂ©es de ce genre oĂč chacun pioche allĂšgrement, avec une inĂ©vitable redondance et des conflits dâintĂ©rĂȘts - sans compter les questions de droits d'auteurs.
Cela me donne parfois lâimpression que tout le monde essaie de rĂ©inventer lâeau chaude dans son coin.
SĂ©lectionner ses ressourceries avec soin
Puisque lâon croule sous un excĂšs de bases de donnĂ©es, il me semble juste dâaffirmer que celles-ci contribuent Ă lâinfobĂ©sitĂ© professionnelle. Pour limiter cette derniĂšre, lâenjeu principal devient alors dâidentifier un nombre restreint de ressourceries pertinentes qui nous conviennent... Du moins si celles-ci existent.
Mettre en place une base de données personnelle
De fait, je ne trouve pas toujours mon bonheur parmi les ressourceries proposĂ©es par les autres acteurs de la mĂ©diation numĂ©rique. Je ne remets pas en cause la qualitĂ© de leurs contenus. En revanche, jâadmets dĂ©sormais quâĂ lâusage, leur articulation ou la façon dâaborder certains points peut ne pas me convenir, que ce soit pour des raisons de logique ou de sensibilitĂ© personnelle. JâĂ©prouve le besoin dâaller Ă lâessentiel, sur les sujets dont je traite, et non de mâencombrer de bases de donnĂ©es qui ne me correspondent pas.
ConfrontĂ© Ă ce constat, jâopte pour une solution radicale : crĂ©er de zĂ©ro ma propre ressourcerie Ă partir de la somme dâinformations dont je dispose. Je parviendrai ainsi Ă mieux structurer ma base de connaissances et de ressources, de façon plus pro et efficace quâen me limitant Ă un navigateur web et des fichiers locaux, le tout de maniĂšre indĂ©pendante. Confidence pour confidence, je ne suis pas le seul Ă opter pour ce choix... La pertinence des outils, Ă nouveau !
Pour y arriver, je mise sur le logiciel libre et open source Obsidian, avec l'objectif d'achever ce projet dâici septembre 2023. Je vous tiendrai informĂ©.e.s des avancĂ©es de ce projet par la suite.
Lutter contre l'infobésité en médiation numérique
Cet article a dĂ©passĂ© de trĂšs loin la longueur prĂ©vue initialement. JâespĂšre quâil vous sera utile, dâune maniĂšre ou dâune autre.
Dâavoir pris le temps de formuler tout cela, je suis dĂ©sormais convaincu dâune chose : Ă©viter lâinfobĂ©sitĂ© professionnelle passe par une vĂ©ritable stratĂ©gie dâhygiĂšne numĂ©rique â et non une simple dĂ©marche volontaire.
Surtout, au-delĂ de la question de lâorganisation et du rangement de ses ressources (navigateur, PC, base de donnĂ©es), câest notre rapport Ă lâinformation quâil me semble essentiel d'interroger. Je ne doute pas une seconde quâil soit possible de supprimer le brouillard informationnel au profit dâun propos fouillĂ© et construit. Ă nous de reconsidĂ©rer nos usages pour aller dans cette direction !
Et vous, ĂȘtes-vous en situation dâinfobĂ©sitĂ© professionnelle ? Comment avez-vous rĂ©solu le problĂšme ?
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