🚧 Annonces 2024 : Évolution de la ligne éditoriale et autres considérations

Il y a du changement dans l’air ! Et je préfère te prévenir que ça n’a aucun lien avec l’intensification du printemps ou la présence de pollens.

Après plus d’un an d’activité, il est tout simplement l’heure de faire un point d’étape sur la ligne éditoriale de cette newsletter et certaines évolutions envisagées pour le site. Je te propose donc ici un petit built-in public pour que tu saches de quoi il retourne.

Built-in public : Bilan Avril 2024

Si tu méconnais le principe du built-in public, sache qu’il s’agit du fait de partager ouvertement et honnêtement son parcours entrepreneurial. Exprimer ton processus créatif et décisionnel derrière un projet invite notamment le public à suivre ta progression en temps réel.

Certains y voient une stratégie de marketing ou de communication. À mes yeux, il s’agit plutôt d’appliquer un principe de transparence à l’égard de ma communauté d’inscrit.e.s.

Après plus d’un an, il me semble temps de faire le point avec toi.

Notamment à propos d'un mouvement de ligne éditoriale.

Mettre en perspective son projet avec les ambitions initiales

En gestion de projet, on met en parallèle les intentions de départ et le point où l’on en est au moment de faire le bilan. On mesure ainsi le chemin parcouru, et celui qu’il reste à explorer.

Quand j’ai commencé ce site et sa newsletter au début 2023, je les envisageais comme un moyen de partager des techniques de médiation numérique, d’écriture créative et de fiction. Je destinais mes publications à des collègues formateurs, des profils créatifs, ainsi qu’à de potentiels clients.

3 raisons d’impulser un changement de ligne éditoriale

Après avoir exploré cette approche pendant plus d’un an, je constate qu’il est nécessaire de recadrer ma ligne éditoriale. Il y a trois raisons à cela :

• Certains sujets d’articles rencontrent trop peu d’écho.
• Le propos s’éparpille, car il y a un écart trop important entre les différentes thématiques dont je traite.
• Ma réflexion et mes analyses ont évolué depuis le lancement.

Rien d’insurmontable, néanmoins dresser ce constat invite à changer son fusil d’épaule.

L’impératif de définir sa niche thématique pour atteindre son public

Sans doute as-tu entendu parler du principe selon lequel tout créateur ou entrepreneur doit identifier sa niche thématique.

Cette niche recoupe le ou les sujets où son expertise est la plus susceptible d’intéresser une audience ou des clients – qui s’intéresseront donc naturellement à ses productions sur internet.

Ce principe vaut aussi bien pour un site internet que pour un business.

Pour gagner en clarté et cohérence, il faut se concentrer sur ses valeurs et les idées fortes autour desquelles on souhaite communiquer.

Problème : Comme je l’ai mentionné plus haut, je tente un grand écart trop important entre les thématiques que je porte. On ne peut courir deux lièvres à la fois. En l’occurrence, l’édition et la création de contenus et la médiation numérique partent dans des directions trop différentes pour maintenir un semblant de logique éditoriale.

Admettre une volonté d’élargissement de l’audience

La règle numéro un, quand on écrit sur internet, est de garder à l’esprit qu’on parle pour autrui, et non pour soi. Pour que le propos porte, il faut s’adresser à une catégorie définie de public. Quand il y a adéquation entre le message, sa forme et le public, le cap est le bon.

Le fait est que je me suis éloigné de mes intentions initiales : j’écris de moins en moins en ayant mes pairs professionnels à l’esprit.

Il y a une bonne raison à cela.

Quitter le focus des techniques métiers de médiation numérique et d’édition

Les professionnels de la médiation numérique ou de l’édition de contenus forment une audience restreinte, qui bénéficie DÉJÀ d’une surabondance de ressources.

Autrement dit, avec le recul, il s’agit d’une niche thématique plutôt mauvaise.

Qui plus est, beaucoup de pros répètent peu ou prou la même chose.

Seule l’approche varie de l’un à l’autre.

Éviter de contribuer à l’infobésité

Il te suffira de jeter un œil sur Les Bases pour te convaincre que les collègues médiateurs n’ont pas besoin d’un énième combo « tutoriel + fiche ressource » sur ces sujets. Qui plus est, soyons honnêtes, le grand public concerné par ces formations n’explore pas ces ressources.

Le raisonnement s’applique aussi pour l’édition de textes : il n’y a pas besoin de dizaines d’articles supplémentaires sur la langue française ou la typographie.

J’ignore ce que tu fais de tes week-ends, mais, de mon côté, j’évite de réinventer la roue.

Améliorer la ligne éditoriale et prendre le risque de s’adresser à un nouveau public

Puisqu’il y a eu un glissement inconscient en direction d’un public plus large, défini davantage par des pratiques, des interrogations et des réflexions que par un corps de métier, je dois tenir compte de cette évolution dans ma ligne éditoriale.

Dont acte.

Si tu lis ces lignes, il y a de fortes chances que tu te reconnaisses dans cette description.

Ce changement n’a l’air de rien, mais il recèle en germe beaucoup de significations, comme tu vas le voir.

Faire un pas de côté vis à vis de la lutte contre l’illectronisme

Délaisser les tutoriels ne signifie l’abandon de la thématique numérique. Au contraire ! Il y a un besoin fort d’éducation au numérique (après tout, 25% des personnes en France souffrent d’au moins un frein à l’utilisation du numérique).

C’est d’ailleurs tout l’intérêt de la formation et de la médiation numérique sur le terrain.

Découpler les ateliers de formation numérique et le site

Cela étant dit, il existe un certain nombre de sujets et d’éléments théoriques qu’on ne peut pas traiter en ateliers (ou alors très mal). Soit parce que le contexte ne s’y prête pas, soit parce que le public a d’autres urgences à gérer (démarches en ligne, etc.).

Par exemple, l’ergonomie, dont j’ai déjà traité ici, dont on ne peut que saupoudrer les ateliers :

🤸🏽 Comment intégrer l’ergonomie en médiation numérique

Intégrer les problématiques d’ergonomie du poste de travail informatique dans le cadre des ateliers de médiation numérique pour le bien-être de tous.

Florent SalemFlorent Salem

C’est tout l’intérêt de ce site de pouvoir explorer ces dimensions, et l’un des nouveaux objectifs que je me donne : te proposer de nouveaux chemins à arpenter.

Faire un pas de côté.

Privilégier une approche hacktiviste centrée sur le bien-être numérique et la liberté cognitive

Je t’en ai parlé plus haut, ma réflexion a évolué depuis que j’ai commencé à œuvrer dans la formation numérique.

Or, à force d’en explorer les multiples facettes pour vulgariser le sujet auprès du grand public, certains points retiennent de plus en plus mon attention :

• Le numérique a un impact négatif au quotidien sur l’état mental et cognitif de ses utilisateurs (manque de concentration, désinformation, infobésité...).
• Notre « temps de cerveau disponible » est délibérément ciblé par des entreprises et des états, à tel point que certains experts parlent de « guerre cognitive ».
• La déconnexion est de plus en plus perçue comme un luxe.

Ce sont des « points de douleur », une complainte récurrente exprimant un réel mal-être collectif et individuel. Ils affectent aussi bien le citoyen lambda que les collègues, créateurs ou entrepreneurs qui me lisent.

Mieux valoriser le bien-être numérique

Le bien-être numérique dans un environnement hyperconnecté  est loin de constituer un angle mort en médiation, mais il est le plus souvent réduit au strict minimum. Temps d’écran, éducation aux médias et à l’information (EMI) et hygiène numérique...

On l’évoque, on donne quelques astuces pratiques, puis on passe à autre chose.

Il y a insuffisance du traitement de ce sujet sur le terrain.

La question qui se pose alors est la suivante : comment mieux l’aborder ?

Comment te former à des connaissances et techniques en faveur de :

• la préservation de ton espace mental ?
• ta créativité ?
• ta sérénité ?
• ta productivité ?

Hacktivisme et éducation populaire

J’ai toujours milité contre la publicité en ligne, en faveur du droit à la déconnexion et de la vie privée sur internet. Tu le sais, j’en parle dans mes articles. Je ne manque jamais une occasion de sensibiliser mes apprenants à ces questions dès que j’en ai l’occasion, en partageant connaissances, techniques, alternatives, hacks du quotidien et outils de référence.

C’est une posture d’hacktiviste aujourd’hui plus assumée, que je désire mieux intégrer à la ligne éditoriale de ce site.

Parce qu’elle répond à des besoins réels et cruciaux.

Au-delà de la maîtrise des compétences essentielles pour vivre dans un environnement social hyperconnecté, il est essentiel de mettre à disposition de toutes et tous les moyens de préserver son droit fondamental à la liberté cognitive.

Entre collègues, nous débattons souvent de l’importance d’un numérique choisi, en opposition à un numérique subi.

D’une approche critique et raisonnée des usages, dans la lignée du manifeste de Louis Derrac en faveur d’un alternumérisme radical.

Des conditions de l’autonomie de nos publics.

Replacer les outils numériques au service de la création, et non l’inverse

À mon sens, cette autonomie ne peut advenir qu’à partir du moment où chacun dispose d’un espace mental libéré des contraintes imposées par le numérique.

À partir du moment où l’environnement technologique répond à ta volonté, et non l’inverse.

On retrouve la fameuse notion de « Convivialité » des outils d’Ivan Illich.

C’est une condition sine qua non au déploiement de la créativité au sens large – une autre thématique qui me tient à cœur, comme tu le sais.

Que tu portes aujourd’hui un projet d’ordre artistique, entrepreneurial ou autre ne change rien à l’affaire. C’est ta capacité à te concentrer, à user de ta matière grise et à maîtriser tes usages qui fait la différence entre la réussite et l’échec.

La voie du milieu entre formation numérique et techniques créatives

En fin de compte, reconsidérer la ligne éditoriale a permis d’identifier un juste équilibre entre les différents sujets abordés sur le site.  Les questions de niche thématique se poseront moins, l’adéquation propos-public est résolue et nous pourrons sortir ensemble des sentiers battus.

Mes deux derniers articles constituent d'ores et déjà un point d’inflexion dans cette direction :

🌤️ Challenge Inbox Zéro : Définition, Compréhension et Application

Mise en perspective de la méthode Inbox Zéro (dite aussi Zéro Mail) et comment l’adopter au quotidien pour gagner en créativité, en productivité et en bien-être numérique.

Florent SalemFlorent Salem

🛎️ 9 techniques pour résister aux distractions digitales et améliorer sa concentration

Un petit guide succinct pour reprendre le contrôle sur son focus dans un environnement hyperconnecté où les distractions numériques dominent.

Florent SalemFlorent Salem

PS : Le dernier n’est pas parti en newsletter suite à une erreur technique.

J’espère qu’ils t’inspireront une évolution de tes pratiques et usages personnels, et que les changements à venir te donnent envie de continuer à me lire. Ce built-in t’aura permis de mieux comprendre le processus derrière les futures nouveautés.

J’ai hâte d’écrire davantage sur ces sujets et de les explorer avec toi !